La brume de l’automne me fait sortir de nulle part.
Ma route semble s’être figée par ce matin
ou il fait bon respirer ces feuilles qui du jaune
au marron vous annoncent l’hiver.
De ce voile bientôt l’horizon apparaîtra devant moi.
Les rayons du soleil vont venir réchauffer
mon ami de tous jours.
Le miroir de la journée peu à peu se découvre..
Comme le gris de l’enfant, je ronronne de plaisir.
Je ne vais peut être pas vite mais cela n’est pas grave.
Mon ami et son épouse prennent soins de moi.
Pour eux je remonte
vers cette source que je ne verrai jamais.
Pour eux je me laisse entraîner
vers cet océan qui me fait peur
Et que je regarderai de loin.
La nature est vraiment belle.
De la journée, le long de mes flancs
s’écoule l’azure des pécheurs.
Mais le soir, ce sont les argentiers
qui m’envient ces reflets d’or.