A tous ces enfants qui n'avaient rien demandé
Un jour, ou mille jours dans un lieu anodin.
Le temps prit le temps.
Le temps de raconter ce qu'il pensait de notre pays.
Son regard avec ses yeux bleus en avait vu des choses.
Des choses belles et beaucoup de moins belles.
Alors le temps ne savait comment réconforter ces gens.
De ses cheveux d'or, il leur réchauffait leur coeur.
Mais le temps se couvrit la face d'un voile gris.
Car il ne voulait pas que les gens voient son visage.
L'homme...
Il avait entrepris la destruction de ce qu'il y avait de plus beau.
Et le temps laissa échapper des larmes, des larmes acides.
Il aurait bien voulu les corriger, d'un coup de foudre.
Mais il ne lui appartenait pas de faire la pluie
ou le beau temps chez ces êtres avides de destructions.
Le temps sortit ses crayons de couleurs.
Et d'un coup de pinceau, de sa palette multicolore
il fit resplendir le plus bel arc-en-ciel
pour que scintillent dans leurs yeux,
la joie et l'innocence de leur jeune âge
Juin 1997